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Création Mai 2026 - Festival à Vif, Le Préau CDN de Vire

Coucoù

Coucoù retrace la dernière nuit d’une vieille dame, à travers les bribes de sa vie qu'elle rumine à coups de fantaisies dans sa chambre suréquipée de câbles électriques. Ses souvenirs se déploient en se jouant de la réalité qu'elle n'est plus en mesure de maîtriser. Désarmante de solitude, elle se lie à ses lampes qu'elle a totémisées et dévoile à leur lueur l'univers intérieur qui la coupe du reste du monde. Dès lors, sa parole s'habille de lumière pour révéler une vie de silence et de secrets.

Distribution

Texte Humphrey G Lebrun et Kristel Largis Diaz

Conception, mise en scène et jeu Kristel Largis Diaz

Dramaturgie Humphrey G Lebrun

Doublure plateau Diane Kristanek

Scénographie et accessoires  Manon Choserot

Création et régie lumière  Jean-Victor Tournade

Création et régie sonore  Frédéric Minière 

Enregistrements sonores  Antoine Vaillant

Regard extérieur  Cécile Lemaître

Administration Nadia Mainson                                                                                                                      Extrait vidéo du travail en cours (7min)

Production La Vague Régulière & Cie

Coproduction  Le réseau PAN- Producteurs Associés de Normandie (Le Préau- CDN de Vire, La Comédie de Caen, CDN de Rouen, DSN-Dieppe Scène Nationale, Le Tangram- Evreux, Scène Nationale 61-Alençon, Le Volcan- Le Havre) Le Préau – Centre dramatique national de Normandie, Vire - Le Vivat, scin d’Armentières - Itinéraires d’artiste(s) 2025 (Coopération Nantes, Rennes, Brest, Le Mans, Rouen)

Soutien TQI : le Théâtre des Quartiers d’Ivry - Centre dramatique national du Val-de-Marne- Le Labo Victor Hugo, Ville de Rouen - La Cité théâtre, Caen - DSN - Dieppe Scène Nationale - Le Jardin Parallèle, Reims -Théâtres Dullin-Dormoy / Ville de Grand Quevilly - la SACD.

Avec le soutien à l'innovation et aux formes hybrides dans la création artistique du département de Seine-Maritime et l’aide à la maquette de la Région Normandie. Avec l’aide de la CFPPA du département du Calvados dans le cadre du projet d’exposition “Regards”

Crédit Humphrey G Lebrun.jpg
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Calendrier prévisionnel

SAISON 2019 /20

 

5 au 21 décembre -  Résidence d‘écriture au plateau au Jardin Parallèle, Reims

 

SAISON 2023 /24

 

10 au 15 juin - Résidence d’écriture, DSN- Dieppe Scène Nationale

 

 

SAISON 2024 /25

 

31 sept au 2 déc - Action Culturelle Regards à l’EHPAD Symphonia, Vire

 

10 au 21 Fév - Résidence labo à la Maison des Artistes, le Vivat scin d’Armentières 

 

Fév - Résidences scolaires avec Le Préau, CDN de Vire

7 au 11 avril Résidence au Centre Culturel Marx-Dormoy, Grand Quevilly 

12 juin à 14h30  Lecture au TQI : Théâtre des Quartiers d’Ivry - Centre dramatique national du Val-de-Marne

15 juillet à 15h  Lecture à l'Espace Ferruce, Conservatoire du Grand Avignon (SACD)

 

 

SAISON 2025 /26

1er au 5 sept Résidence au CDN de Rouen dans le cadre d’Itinéraires d’Artistes - 16h30 Maquette

21 sept - 15h Lecture aux Journées du Matrimoine - Ecuries (Pôle culturel Lorge) Caen

8 au 12 déc Résidence à la Chapelle Dérézo, Brest dans le cadre des Itinéraires d’Artistes

23 au 28 fév Résidence à La Fabrique, Ville de Nantes, Itinéraires d’Artistes

20 au 26 avril Résidence au Préau, CDN de Vire

15 au 20 mai  Résidence de création, lycée Mermoz,  le Préau CDN de Vire​​

21 mai à 10h - Scolaire, Auditorium, lycée Mermoz, Festival à Vif, Le Préau, CDN de Vire

22 mai à 10h - Scolaire, Auditorium, lycée Mermoz Festival à Vif, Le Préau, CDN de Vire

 

28 mai à 20h - Théâtre de Passais, Festival à Vif, Le Préau, CDN de Vire

 

Tournée SAISON 2026 /27

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Rune Gueneriussen

Note d'intention

               - Le Récit Manquant

 

Depuis mes vingt ans où j'ai découvert le théâtre, j'ai tracé un parcours d'interprète passionnant, engagé dans la vision artistique des metteurs en scène. Je n'envisageais pas encore de travailler sur mes propres créations, mais j'écrivais des textes dans des carnets ou j'inventais des petites formes au plateau pour mon épanouissement personnel. Quand on devient grand, on ouvre ses albums. Je suis devenue mère et j'ai réouvert mes carnets de théâtre. J'y ai découvert des impulsions créatives qui reflètent de toute évidence mon identité artistique et mon rapport à l'intime, et qui résonnaient comme un adieu à quelque chose de profond dont j’ignorais encore le sens. J'ai rassemblé ces souvenirs et les ai serrés contre mon cœur. Mes années de jeunesse se sont écoulées, fossilisées dans des morceaux de théâtre comme les fragments d’une vie passée. Petite, je voulais devenir archéologue.

 

Une première résidence d’écriture au plateau en 2019 a fait émerger de cette matière une vieille dame en proie à son passé et à sa mémoire défaillante. Il est évident que j’évoquais ma grand-mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer durant les dernières années de sa vie. D'origine espagnole, elle avait inventé une langue déracinée et vécu une vie de labeur consacrée à son travail d'ouvrière et à sa famille de six enfants ; une héroïne du quotidien dont la ferveur religieuse semblait être son seul souffle de liberté. Née Carmen, appelée Coucoù par son mari, elle s’appelait Marie depuis sa naturalisation en 1978. Nous avions une tendresse particulière l'une pour l'autre, et j'aimais partager ses moments d’innocence ou de divagation. Ses souvenirs lointains restaient intacts, mais elle se perdait dans le présent et vivait le quotidien entre angoisse et exaltation. Souvent, elle disparaissait dans ses pensées et je me demandais à quoi elle pouvait bien rêver.

 

C'est cette porte imaginaire que nous ouvrons pour entrer dans la création. Je ne sais pas pourquoi mes grands-parents ont quitté l'Espagne franquiste dans les années 70. C'est un secret de famille à inventer...

                - Le pacte d'oubli

Je retrace la vie de ma grand-mère à travers ses yeux mais de mon point de vue. L'idée est de transformer cette introspection familiale en un travail de mémoire plus ambitieux, qui redonne dignité à l’être cher mais aussi à l’histoire espagnole trop longtemps ignorée. Il s'agit de tisser un long fil dramatique entre la perte de mémoire individuelle, la transmission interrompue d’une histoire familiale et le devoir d’oubli imposé au peuple espagnol par la loi d’amnistie des crimes franquistes.

 

Entre 1936 et 1986, des milliers de bébés ont été volés par l'État espagnol avec la complicité de l'Église catholique, puis placés dans des familles plus sympathisantes au régime. Le surnom "Coucoù" prend ainsi une résonance symbolique en termes de parasitisme reproductif et de manipulation pour assurer la survie de certains traits idéologiques.

 

À la manière des constellations philosophiques, l’écriture révèle les intrications, dénoue les nœuds systémiques et libère la Mémoire pour habiter autrement le présent. Elle met en lumière la condition d'une femme perçue avant tout comme mère de famille par la société. L’Espagne a intériorisé un modèle patriarcal extrême de soumission, dans lequel Coucoù évoluait et se réalisait malgré tout, dans les limites d’une religiosité inhibitrice.

Je voudrais que Coucoù soit une exploration singulière de la manière dont la mémoire peut se dissoudre. L'enjeu est de capturer une expérience intime et de la rendre sensible pour le public, afin qu’il puisse non seulement saisir la réalité du déclin cognitif, mais aussi se connecter, à un niveau plus profond, aux concepts de deuil et de mémoire.

 

C’est un espace suspendu entre mort·es et vivant·es, qui échappe aux oppositions entre raison et émotion, vérité et croyance, imagination et réalité…

 

Je voudrais que Coucoù soit un adieu lumineux et magique à tout ce qui nous quitte inévitablement au cours de la vie — l'oiseau incarnant enfin l'image transcendantale de ce dernier instant où défilent, sous nos yeux, les fragments d’une vie qui s’envole.

 

 

Kristel Largis Diaz

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Lene Marie Fossen
Théâtre & Cie
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